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Psycho-Pass, un avenir pas très prometteur

Oui la série évolue dans un monde de science-fiction, que je qualifierai d’anticipation pour la partie évolution de la société humaine avec l’avènement de la technologie.

L’univers Cyberpunk est ce qui nous pend au nez. On aura bientôt des personnes interfacées, livrées aux logiciels qui nous dicterons notre comportement.

La série nous emporte dans un monde déshumanisé, où les citoyens japonais sont confinés dans un espace virtuellement contrôlé par un programme qui scanne leur cerveau.

Ce système essaie de déterminer constamment si le psyché d’une personne est atteinte par un facteur de criminalité importante.

Ce système détermine qui devient un méchant, un monstre, un meurtrier, un voleur, etc…

Aucune chance d’échapper à ce système qui est une sorte d’oeil de Moscou, un big brother nommé SIBYL.

Il scanne immédiatement les êtres humains dans les rues, chez soi, dans tous les environnements grâce au déploiement de nombreux outils technologiques.

Le plus redoutable est le Dominateur, une arme que seule des agents de police peuvent posséder pour arrêter un criminel.

L’arme est muni de plusieurs modes qui s’activeront selon le coefficient de criminalité de l’individu qui se retrouve de l’autre côté du canon.

Si la personne a un coefficient en dessous du seuil prévu, il ne fera rien, il se désactive automatiquement.

Si le coefficient dépasse le seuil mais reste faible, il sera en mode neutralisation par paralysie.

Plus on monte dans les coefficients et plus l’arme s’active jusqu’au mode éradication, stade ultime qui ne laisse rien de la victime… ou presque.

Le Psycho-Pass est la technologie utilisé pour les scans de toute la population.

Au fur et à mesure que les policiers ou certaines population à risque côtoient des profils avec un facteur de criminalité élevé, certains bascules eux-mêmes au-dessus de la norme et peuvent être employé par le département de la police comme des limiers.

Ces limiers sont appelés “Exécuteurs”. Ils sont tous pourvus d’un facteur criminel et jugés utiles pour la société.

Ils sont emprisonnés mais exercent leur travail d’enquêteur et de tueur pour la police, sous la surveillance d’un inspecteur de police.

L’inspecteur de police est en quelque sorte la nounou des Exécuteurs, ils vérifient qu’ils observent les règles et qu’ils appliquent le jugement adéquat sur les criminels.

Cela empêche les inspecteurs de devenir eux-mêmes des criminels aux yeux de SYBIL, via le Psycho-Pass.

Le contrôle est constant, je dirai même que c’est stressant. Un pic de criminalité dans l’outil et “hop” il faut suivre une cure pour faire baisser le tôt.

Un traumatisme quelconque peut également faire évoluer ce coefficient et ensuite on est immédiatement fiché et recherché par la police.

Les inspecteurs sont peu nombreux et utilisent de nombreux drones, des robots, des caméras et tout ce que la technologie offre pour réussir à piéger la cible.

L’univers est ressenti comme malsain par certains individus en marge de cet idéal technologiquement contrôlé.

C’est comme cela que l’on voit l’émergence de Shogo Makishima.
Un tueur, planificateur hors catégorie. Un monstre froid et méthodique qui pense longtemps aux prochains coups qu’il pourra apporter aux institutions.

Ses choix sont tactiques et politiques. Il en veut à cette société qui l’a isolé et contraint à la clandestinité. Il est doté d’une intelligence supérieur comme les grands criminels de l’Histoire que l’on ne peut pas attraper facilement.

Il remettra en cause certaines convictions des acteurs de la justice technologique donné par l’intermédiaire du réseau SYBIL.

Allégorie de la toute puissance de ces sociétés informatisées à outrance qui veulent imposer leur monde idéal et profiter commercialement de tous les bénéfices que cela apporte : Pouvoir, Argent, Contrôle sans questionnement de la population, Asservissement, etc…

Le cerveau est visé et utilisé comme un outil, comme aujourd’hui dans pas mal d’entreprises, notamment dans le numérique et le commerce.

Notre outil est puissant mais faillible. On ne nous apprend pas à s’en servir pour se protéger comme le ferai un Charles Xavier dans la très célèbre équipe des X-Men.

Là, il faut que la question se pose à cause des criminels à haut Quotient intellectuel pour arriver à se poser une véritable question et prendre du recul sur la société.

L’évolution est-t-elle une involution ? Quel est le monde idéal fantasmé par la masse populaire ?

Que choisiriez vous comme monde de “demain” ?

Quel avenir souhaitez vous pour vos enfants ?

La série pousse le questionnement au travers des auteurs qu’elle cite constamment. Si vous avez un peu de culture ou de la curiosité, repassez vous certaines scènes qui valent le coup sur les questions philosophiques.

Notre société n’est pas constitué juste d’une population et d’un gouvernement.

Il y a un sens et un but derrière chaque chose que l’Homme bâti. Il y a de nombreuses chose non avouées que l’on peut tout de même décrypter.

Se poser des questions sur les institutions, sur la moral, la culture, l’histoire et la philosophie, c’est ce que nous propose cet animé.

A déconseillé aux enfants pouvant être choqué par les scènes violentes, lorsque le dominateur rentre en action. Cet animé est avant tout prévu pour des personnes réfléchies qui ont à coeur de réfléchir en regardant un programme dynamique et violent.

Ne pas être passif tel est le but du Psycho-Pass, vous faire réfléchir sur ce qu’est un être humain dans son ensemble et comment il évolue dans une société.

Production : Studio Production I.G
Réalisation : Katsuyuki Motohiro et Naoyoshi Shiotani
Scénariste : Gen Urobuchi
Compositeur : Yugo Kanno