World Of Spelldragon

Le Monde de Spelldragon

Ghibli et son récit dramatique des Contes de Terremer

Prince Arren / Lebannen et Therru / Tehanu

L’animé est prévu pour un adolescent averti ou une personne souhaitant connaître les différentes voies que peuvent prendre un récit dramatique au travers d’un film animé.

Le film conte le récit d’un jeune prince qui a fauté en essayant d’effectuer un parricide.

Il s’échappe et se retrouve au prise avec des sorciers dans un monde mourant.

Certains signes de l’apocalypse sont présents au travers des dragons qui resurgissent d’un autre monde. Ils se battent et s’entre déchirent.

C’est dans cet univers que nous suivrons les protagonistes pris en étau dans un combat entre deux grands sorciers.

L’univers mystique mis en place dans un monde medievalo-décadent est une justification pour mettre en avant les principaux protagonistes.

Leurs aspirations, leurs doutes, leurs problèmes, leurs questionnements sont mis à l’épreuve dans un combat manichéen entre deux sorciers qui conservent encore de grands pouvoirs, alors que la plupart de leurs confrères perdent l’essence même de la magie ou de la sorcellerie.

L’être humain est confronté à ses propres démons, faut-il s’autodétruire car nous n’arrivons pas à nous dépasser, nous n’arrivons pas à se transcender ?

L’un des héros est convaincu de ses propres méfaits et préfère baisser les bras et ne donner aucune chance à la rédemption.
Son nouveau protecteur est un mage connu et pleins de bontés. Il essaie tout ce qu’il peut pour aider son prochain.

Epervier, l’archimage !

Le film de Gorō Miyazaki ne suit pas vraiment les idées de son père sur l’utilisation de l’histoire au profit de la Nature.

Ici l’Homme se cherche et ne trouve aucun goût dans son environnement. Rien ne lui plait, même l’idée de la vie et de la mort le laisse amer.

Tout peut être transcendé selon la science ou le mysticisme, mais avant cela l’Homme doit travailler sur son Moi.

Le film se veut tirer des livres de Ursula K. Le Guin, mais s’en inspire largement pour offrir une vision propre à Gorō Miyazaki, souvent perturbé par son père qui a été trop intrusif dans le développement artistique de son fils.

On reparlera de lui lors de la sortie de son dernier film Aya et la sorcière (アーヤと魔女, Āya to majo).