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Auto-punition d’un homme politique

Ce qui suit est une belle illustration d’une auto-flagellation politique. Cette nouvelles, un peu vieille maintenant, montre à quel point une personnalité publique rend compte de certains de ses actes après un flagrant délit de mensonge…

On ne verra jamais cela en France !!!
Cette démarche ne l’a pas empêcher de devenir plusieurs fois premier ministre du Japon.

Le Premier ministre japonais se prive de 3 mois de salaire pour se punir.
TOKYO (AFP) – Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a annoncé mercredi qu’il allait s’infliger trois mois de privation de salaire en guise d’auto-punition, après que le gouvernement eut reconnu avoir payé des spectateurs pour qu’ils posent des questions lors de réunions publiques.

A l’initiative du précédent Premier ministre Junichiro Koizumi, le gouvernement japonais a organisé depuis 2001 un total de 174 réunions locales au cours desquelles les citoyens pouvaient poser à leurs dirigeants politiques toutes les questions qui leur tenaient à cœur.

Mais des hauts fonctionnaires ont récemment avoué que plusieurs spectateurs avaient été secrètement enrôlés à l’avance pour qu’ils posent, moyennant finances, les “bonnes” questions lors de ces rassemblements populaires.

M. Abe n’est arrivé à la tête du gouvernement que fin septembre, mais il a exercé les fonctions de numéro deux de l’exécutif sous M. Koizumi.
“Nous devons prouver que nous sommes sincères”, a déclaré M. Abe aux journalistes.
“Nous châtierons ceux qui sont directement impliqués dans cette affaire. Pour ma part, en tant que secrétaire général du gouvernement de l’époque et en tant que Premier ministre actuel, je veux m’infliger trois mois de privation de salaire”, a-t-il annoncé.

C’est la deuxième fois que M. Abe réduit sa rémunération depuis son arrivée aux affaires, il y a moins de trois mois.
Le jour de sa prise de fonctions, il avait annoncé qu’il amputerait son salaire de 30%, et ceux de chacun de ses ministres de 10%, afin de montrer l’exemple dans la politique d’austérité budgétaire qu’il entend mener.

Le salaire officiel d’un Premier ministre japonais -sans prendre en compte la réduction de 30% décidée par M. Abe- est d’environ 41 millions de yens (270.000 euros) par an.

Malgré ces sacrifices financiers personnels, la cote de popularité de Shinzo Abe est actuellement en chute libre, de nombreux Japonais doutant de sa volonté de mener les réformes jugées essentielles pour l’économie du pays.